Et si la lenteur était le nouveau luxe de nos sociétés occidentales ? Dans son nouveau « kiff du mois », Malissa fait l’éloge de la lenteur, et de la patience, pour mieux se retrouver.
Ce mois-ci, j’ai envie de vous parler de la lenteur et de tous les bienfaits qu’elle procure. Enfant, j’aimais la lenteur. Je prenais le temps de faire les choses et j’appréciais de « perdre » du temps à rêvasser.
Je me souviens des longs trajets en voiture que j’affectionnais particulièrement. Ils me permettaient de profiter du temps qui passe et j’avais tout loisir d’explorer mon imaginaire. J’appréciais la longueur des vacances, le rythme lent, le réveil qui ne sonne pas, ainsi que les longues journées sans programme.
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Dans ma vie de jeune adulte, c’était tout l’inverse, je fuyais la lenteur, elle ne m’intéressait pas. Je voulais que tout aille vite, je voulais tout faire tout de suite, tout expérimenter.
Apprendre à ralentir pour se rencontrer soi-même
Puis, aux alentours de la trentaine, épuisée par la frénésie de cette vie sans pause, sans espace de vide, j’ai ralenti la cadence. Je suis allée vivre sur un autre continent où les gens marchent plus lentement et prennent le temps de sourire. C’est là-bas que j’ai commencé à goûter aux joies de la lenteur. Me réapproprier le temps et ne plus chercher à aller vite.
C’est d’ailleurs en prenant le temps que j’ai pu vraiment me rencontrer. Comprendre ce qui me mettait en joie et faire de ces kiffs une priorité.
La lenteur et la patience pour savourer le quotidien
Ce qui me plaît le plus dans la lenteur, c’est de pouvoir la vivre dans mon quotidien. Arriver à concilier une vie à l’occidentale avec ce principe. Il y a dans la lenteur la puissance de la patience. La douceur de faire confiance à ce qui est, sans chercher à tout maîtriser.
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La lenteur, c’est aussi savourer les bonheurs du quotidien. Prendre le temps de se lever, d’étirer le corps, de dire bonjour à ceux qu’on aime. Prendre le temps de respirer, de contempler, de s’émerveiller, de cuisiner, de nettoyer, de prendre soin, de préparer un bon repas et de le déguster.
La lenteur, le défi de l’Occident ?
La lenteur est parfois un défi, surtout dans nos schémas occidentaux, mais elle s’avère très souvent être un cadeau. Quand j’accepte de prendre le temps, je ne cours plus après une heure qui passe trop vite, au contraire, je la savoure. Dans ces état de lenteur, je ne cherche plus la performance, j’accepte ce qui est. Je suis aussi bien plus à l’écoute de mon corps, de ses cycles, de son rythme et de ses besoins. La lenteur permet aussi la présence. C’est un cadeau pour lâcher le trop plein de pensées et être à ce qui nous est offert.
Je parle ici de lenteur et pourtant, en comparaison avec la frénésie de nos vies actuelles, je réalise que ce que je nomme lenteur est finalement le rythme parfait de la vie, de mon corps, de la nature. Du vivant qui prend le temps qu’il lui faut pour mûrir, grandir et s’épanouir sans chercher une quelconque maîtrise. La lenteur, c’est une ôde à la vie, à la beauté des choses simples, au temps qui passe et à ce qu’il nous offre.
En tout cas, c’est comme ça que je la vis et c’est un sacré kiff.
Le Kiff du mois
par MALISSA, COSMIC KIFFEUSE
Le kiff du mois, c’est un partage des expériences de vie et des moments précieux qui font que la vie est un kiff. Je parlerai ici de ces choses qui remplissent le cœur, des âmours du quotidien et des expériences qui nous font vibrer de l’intérieur pour rayonner à l’extérieur.
Crédit photo haut de page : kichigin